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La santé au quotidien
20 avril 2013

Prise en charge de la crampe de l’écrivain

crampe_musculaireLa crampe des écrivains est une dystonie focale dont la prise en charge demeure difficile. Nous rapportons notre expérience pendant 14 ans sur une population de 119 patients, d'âge compris entre 18 et 85 ans (âge moyen 43 ans).

Méthodes

Le traitement consistait en injections de toxine botulinique Dysport® et kinésithérapie. Les patients étaient revus tous les quatre à six mois avec évaluation clinique et vidéo de la crampe analysée par trois observateurs différents et appréciation subjective de l'efficacité du traitement par le patient (score de 1 à 3). Le déficit post-injection éventuel était aussi quantifié.

Résultats

Une amélioration de la crampe (score 2 et 3) a été obtenue chez 61,6 % des patients du groupe traité par toxine et kinésithérapie avec une majorité de patients se déclarant moyennement satisfaits (14 patients dans le score 2). Dans le groupe traité par toxine seule, 37,9 % des patients ont été améliorés (score 2 et 3) avec une majorité très satisfaite ayant récupéré une écriture normale (18 patients dans le score 3). L'âge n'était pas un facteur prédictif pour la réponse au traitement. Les meilleurs résultats ont été obtenus par les injections de toxine dans les muscles flexor carpi radialis suivis par le flexor digitorum profundus II et III et le flexor pollicis longus. Soixante et onze pour cent des injections ont entraîné un déficit musculaire jugé modéré et peu invalidant par rapport au bénéfice du traitement. Vingt-sept patients ont été suivis pendant plus de deux ans et trois patients du score 3, avec réponse excellente, ont été suivis pendant 14 ans avec une efficacité très constante des injections. Si les injections n'étaient pas efficaces la première fois, nous les avons réévaluées et adaptées et nous avons considéré que le traitement par toxine était un échec après trois injections sans aucun bénéfice.

Conclusion

Les injections bien ciblées de toxine botulinique restent le traitement de choix dans cette pathologie. La kinésithérapie est utile lorsque les injections de toxine n'améliorent pas complètement l'écriture. Cela nécessite une coopération étroite entre le médecin injecteur, le kinésithérapeute et le patient.

 

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